Parler de moi (toujours)

Aujourd'hui, je vous dirai que Lynda Lemay peut raconter des bouts de vie fort déprimants mais tellement existants.
Je vous dirai que la matinée m'a apporté les larmes aux yeux de plaisir, m'apportant le fruit d'années d'écriture.

Je vous dirai que j'ai découvert des commentaires sur mon blog tout neuf, bonne surprise du jour.

Je vous dirai qu'il est probable que je regarde un match de foot ce soir à la télé... ce sera une première depuis la finale de la Coupe du Monde de 98. Que ne ferait-on pas par amitié ? Car ce sera une vraie torture. Ou pas. Se laisser surprendre. Peut-être.

Je vous dirai que la nuit sera longue, après le match. Dans ma contrée, les conscrits sont une institution. Pas dans le mien, il est trop petit. Mais les villages voisins sont accueillants.
Je vous dirai que je n'aime pas la bière (et elle ne m'aime pas), mais j'adore danser, m'enivrer de U2, Tryo, Goldman, M.A.D.I.S.O.N.
Laisser la musique prendre possession de mon corps, délaisser mon esprit pour quelques temps, ne plus m'inquiéter de ce que pensent les gens, si ça le fait quand je bouge, s'il me regarde ou pas. C'est ma drogue.

Je vous dirai qu'il y a de quoi se poser des questions. Un homme meurt après de longs mois de souffrances. Sa fille reste marquée par son visage méconnaissable. Sa femme retrouve finalement l'amour, et le destin revient s'en mêler. Le mal est connu, le mot est court, mais il résonne longuement et pèse sur leurs vies. Elle l'avait déjà vaincu. Du moins le croyait-elle. Il est revenu, tellement fort, tellement vicieux. Il s'est étendu en silence. Malgré les contrôles réguliers. Malgré la vigilance.
Et je ne peux rien faire, sinon lui sourire, être heureuse des moments présents passés en sa compagnie. Soutenir son homme, mon père.
J'ai mal. Je pleure de rage. Mais seule, sans témoins.

Comments

[Presqu'inconnu..]

Tes 2 derniers paragraphes me font froid dans le dos. Je préfère relire ceux du dessus..Bonne et longue soirée :)